Permets-toi de pleurer.

C’est bon.

Laisse-les monter,

Un sillon se trace à cause de la musique qui joue trop fort.

Une larme du fort que t’as fini pour libérer ta parole séchée.

Le culot te questionne et te dit :

 

Excuse-toi.

Demande pardon, encore une fois,

Histoire de te répéter.

Des yeux doux pour tes pairs,

Mais ils ne te veulent pas ici.

À genoux pour des gens qui te proposent une thérapie.

Vitiosus motus amoenus locus :

« Ouvres-en une autre »,

Décapsule, juste pour le son.

Caressant l’ébriété, tu demeures digne;

Remercie le docteur, rapporte la consigne

– Tu commences à être chaud?

– Je commence à être bien.

Dans la bouteille comme en vacances,

Une fuite, bien assis, au prix minimal.

 

Si tu ne peux pas t’imposer au monde,

Cloue-lui un cadre,

Comme les marxistes qui imposent la lutte des classes jusqu’à leur psyché.

Solution idéale :

Poser le pilulier cul-sec,

Partir un feu de joie là-dessus;

Se morfondre de voler l’oxygène aux verdures;

Lamenter la faim à neuf mille kilomètres.

L’insouciant pleure, milite,

Se donne un sens à travers ses ambitions de sauveur.

Un monde sans exploitation…

Mais bon,

Pourquoi pas;

Une ascension sociale de groupe est toujours mieux justifiée.

 

Ou peut-être écrire un livre :

Excusez-moi, j’ai vécu,

Non sincèrement, je ne recommencerai plus.

Tu n’as même pas la force de te plaindre,

Encore moins de te plaire.

Rien à retranscrire,

Laisse ta misère vierge.

On ne t’a appris qu’à être heureux.

 

Au moins, ton coeur pompe encore,

Essentiellement nicotine et remords frais.

Une dernière cigarette sur le balcon t’irait mieux.

Au-dessus du vide.

C’est tout juste assez haut pour se blesser un peu.