Comptes rendus

Les discours de Gabriel García Márquez : vers l’écriture d’une utopie de la vie

Par |2015-02-10T12:31:25-05:0011 février, 2015|Comptes rendus|

García Márquez se prononce en faveur de rencontres d'intellectuels véritablement utiles – ce qu'elles sont trop rarement selon lui – où on ose « relever le redoutable défi de mêler les sciences et les arts » (p. 45). Il s'agit d'un désir de voir les savoirs se décloisonner; dans son discours « Je ne suis pas ici », il insiste d'ailleurs sur les convergences entre sciences et arts, qui partagent certaines sources et quelques méthodes. L'éclatement de l'hermétisme des disciplines permettrait « d'élargir le champ de la culture » (p.111).

« Je serai encore capable d’écrire un jour » : le Journal de Kafka

Par |2016-05-24T08:55:29-05:0019 novembre, 2014|Comptes rendus|

Le journal paraît à la fois avoir encouragé la création et l’inachèvement, qui semblent difficilement cohabiter, puisque l'auteur compare ses textes inachevés à des « récit[s] déjà définitivement condamné[s] » (p. 431). Mais il serait trop facile de qualifier ceci d’échec de l’écriture – ce qui ne rendrait pas justice à l’écrivain – et il semble que l'on peut certainement rattacher l'inachèvement à l’esthétique kafkaïenne.

Vivre de la poésie

Par |2016-05-24T08:57:28-05:0012 novembre, 2014|Comptes rendus|

À un rythme erratique, laissant parfois passer de longs moments entre les entrées, Uguay raconte sa grande passion pour Paul, son médecin traitant, sa difficulté à apprivoiser son corps à la suite de son amputation et sa détresse devant la mort. Le Journal se veut toutefois davantage une réflexion sur la vie, qu’Uguay ne peut dissocier de la création littéraire.

Matière brute

Par |2016-05-24T08:59:15-05:0027 août, 2014|Comptes rendus|

Pour Ernaux, la création est clairement un processus qui se situe en équilibre entre un travail intellectuel et une quête d'un ordre plus pulsionnel. Et c’est le travail, particulièrement la recherche du ton, qui permet d’atteindre cet équilibre: « Le travail ne peut se faire qu'ainsi: écrire/réfléchir à ce que je fais – des alternances de pulsion et de refrènement. » (p.49)

En amont du dire gai

Par |2015-05-16T18:03:49-05:0013 août, 2014|Comptes rendus|

Écrire gai est le premier ouvrage à s’intéresser au rapport entre l’écriture et l’homosexualité dans un cadre francophone, et ce, du point de vue des auteurs. Ainsi, ce collectif qui rassemble les témoignages de neuf écrivains propose de se placer en amont de la littérature, précisément là où s’engage le processus de création, d’observer comment se traduit l’homosexualité dans l’écriture et quel type de littérature en émerge.

Laissez parler les écrivains

Par |2014-06-15T10:28:02-05:0011 juin, 2014|Comptes rendus|

Le roman apparaît comme une quête jamais terminée. Les écrivains consultés avouent avoir peu de contrôle sur le mouvement d’élaboration de leurs romans, soumis aux aléas de leur conscience. Cette surprise qui les guette est au cœur du bonheur de l’écriture.

Langage et intuition

Par |2014-05-11T18:40:52-05:0026 mai, 2014|Comptes rendus|

Les deux auteurs, à travers leur dialogue, discutent de la pratique de l’écriture poétique et de leur vision, essentiellement philosophique, qui s’appuie en grande partie sur une approche phénoménologique et heideggérienne. Il ne faut donc pas chercher dans ce livre des recettes pragmatiques d’écriture ou une réflexion sur l’esthétique. On y aborde plutôt plusieurs aspects de la création littéraire chers à Jean-Noël Pontbriand, soit la quête de l’origine, la démarche propre à l’écriture poétique, l’enseignement de la création, la rencontre de l’Autre, le rapport entre la vie et l’écriture, et le mode de connaissance particulier à la poésie.

Apprivoiser les ambiguïtés insaisissables

Par |2014-05-21T09:46:38-05:0020 mai, 2014|Comptes rendus|

De nouvelles tendances théoriques ont été tracées par rapport aux paradigmes de recherche établis et à diverses questions méthodologiques, notamment avec l’apparition de la notion de « recherche création », qui valorise la pratique en tant qu’outil méthodologique, laboratoire polymorphe et parcours réflexif.

Boîte à outils et éclatement des genres

Par |2014-05-04T13:30:44-05:0012 mai, 2014|Comptes rendus|

Michel Butor dresse un portrait à la fois très large et particulier du roman; il prend pour point de départ le rôle des récits dans notre quotidien pour en venir à la proposition de techniques d’écriture bien précises. Il convoque sa propre pratique d’écrivain sans toutefois occulter l’importance de la critique et du lectorat, sans lesquels l’aventure romanesque ne saurait véritablement advenir.