Dans le cadre de la journée d’étude « Repenser la traductologie par la recherche-création » du 21 mars 2018, on a pu entendre les communications de Mélanie Rivet et de Christiane Dufresne, candidates à la maîtrise en études langagières de l’Université du Québec en Outaouais. Chercheures-créatrices, elles se sont intéressées à leur processus de traduction de textes littéraires afin de comprendre leur pratique et de la faire évoluer.

La communication de Mélanie Rivet porte sur l’impact du mentorat sur son processus créatif ainsi que sur la version finale de sa traduction du recueil de nouvelles BoysGirls de Katie Farris. Pour traduire le recueil de nouvelles, elle s’est entourée de deux mentors dont l’un est un poète chevronné et l’autre, une traductrice littéraire établie. En plus d’observer l’influence qu’a eue le mentorat sur son assurance, sa compétence et sa créativité traductive, l’étudiante constate que le mentorat l’a menée vers une approche fonctionnelle de la traduction.

Christiane Dufresne résume les résultats de son projet de maîtrise en études langagières, qui visait à explorer les mécanismes mis en action lorsqu’elle utilise une approche intersémiotique impliquant la représentation picturale en cours de traduction. Son corpus réunissait des textes de l’auteur canadien Al Purdy. S’appuyant sur la théorie interprétative de la traduction (Seleskovitch et Lederer, 1984), elle explique comment la représentation picturale permet une compréhension globale du texte, une déstructuration favorisant entre autres l’intuition et l’accès au sens, et enfin, une réexpression créative.