Misérable sans Charlie
Des rires et des bruits d’ustensiles m’embêtent. Je ferme la porte de la chambre et ils s’évanouissent. L’odeur de menthe de mon frère, et son lit glacial. La pièce me frigorifie sans lui.
Des rires et des bruits d’ustensiles m’embêtent. Je ferme la porte de la chambre et ils s’évanouissent. L’odeur de menthe de mon frère, et son lit glacial. La pièce me frigorifie sans lui.
Dans le wagon qui progresse vers Ikebukuro, tout le monde dort. D’un sommeil lourd. Celui qui fait dodeliner de la tête, ouvrir la mâchoire à moitié et donne au corps ces petits soubresauts involontaires.
Ma peau consumée / Révèle mes douleurs / À chaque pas dans l’escalier / Mon corps tendu tapi sous les couvertures / S’isole entre les souvenirs
Tout comme les oiseaux (aucun n’apprécie la comparaison), ils n’ont nul besoin de dieu. Ils apportent la lumière de leur grâce dans les allées les plus sombres, les temps les plus obscurs.
Le premier soir, on s’est couvert de je t’aime. Pour se calmer le dedans, combler les trous du trop-plein de manque. On ne savait pas que ça finirait par nous avaler.
L’auteur Pierre-Luc Gagné s’est entretenu le 21 janvier dernier avec Anthony Bourdeau, autour d’un enjeu majeur de l’écriture de soi : « Écriture et formes de vie : discussion sur la censure et la mélancolie dans l’activité créatrice ».
New York, le 28 octobre 1886 / À quiconque trouvera cette bouteille à la mer, / Aujourd’hui, je quitte le mutisme qui m’enferme depuis ma naissance.
Annie Dillard, dans son livre « En vivant, en écrivant », dit un jour à son voisin, qui l’interroge sur son métier d’écrivain, qu’elle déteste écrire.
Le 14 octobre dernier, l’autrice Sara Lazzaroni s’est entretenue avec Anthony Bourdeau à propos du temps.
Après les quelque trois heures de projection, tu demeuras assis au bout de ton siège, interdit. La communauté de l’anneaufut l’un des rares films qui te laissèrent sans voix. Comme si tu venais de vivre une rupture amoureuse, tu te demandas : pourquoi ?