Imposteur

Par |2016-10-22T14:16:56-05:0014 septembre, 2016|Etudes littéraires, Textes de reflexion|

Or, trois mois, cinq romans et deux dissertations furent nécessaires pour que je découvre le subterfuge de l’écrivain. Je compris que Ferron avait le regard de Paludes. Il savait qu’une fois accroupi devant la porte close, son œil posé contre le trou de la serrure, un paysage grandiose se révélerait à lui. Il savait se pencher à bon escient. Les géants de ce monde connaissent la valeur de ce talent. Là où la plupart n’auraient distingué qu’une serrure, il apercevait des merveilles. Et si les merveilles refusaient de poindre devant son œil épieur, il les inventait de toutes pièces, à la fois démiurge et tartufe.