Isabelle Kirouac-Massicotte

À propos Isabelle Kirouac-Massicotte

Après une maîtrise en études littéraires à l'Université du Québec à Montréal, Isabelle Kirouac-Massicotte entame des études doctorales à l'Université d'Ottawa, où elle rédige présentement une thèse qui porte sur la représentation de l'espace et l'imaginaire minier dans les littératures abitibienne et franco-ontarienne. Elle a notamment publié chez Voix et Images et Figura.

Son corps parlait pour ne pas mourir de Symon Henry : pour un réenchantement du monde

Par |2017-06-05T06:58:10-05:005 juin, 2017|Arts visuels, Livre d'artiste, Poésie, Textes de reflexion|

Lʼécriture, qui se fait de plus en plus fragmentaire au fil du recueil, laisse deviner toutes les angoisses qui rongent l'énonciateur dont la parole nʼest pas aisée. Il faut dire que la voix poétique est chargée dʼune tâche ardue : celle de réenchanter, voire de réinventer le monde à partir dʼun corps qui cherche désespérément à parler. Pour Henry, cette recherche se fait sur tous les fronts, musical, visuel et poétique et se résume en un mot : Vergangenheitsbewältigung, ce qui signifie dʼamorcer un dialogue avec le passé, à la fois personnel et historique, comme le déclare lʼauteur.

Les discours de Gabriel García Márquez : vers l’écriture d’une utopie de la vie

Par |2015-02-10T12:31:25-05:0011 février, 2015|Comptes rendus|

García Márquez se prononce en faveur de rencontres d'intellectuels véritablement utiles – ce qu'elles sont trop rarement selon lui – où on ose « relever le redoutable défi de mêler les sciences et les arts » (p. 45). Il s'agit d'un désir de voir les savoirs se décloisonner; dans son discours « Je ne suis pas ici », il insiste d'ailleurs sur les convergences entre sciences et arts, qui partagent certaines sources et quelques méthodes. L'éclatement de l'hermétisme des disciplines permettrait « d'élargir le champ de la culture » (p.111).

« Je serai encore capable d’écrire un jour » : le Journal de Kafka

Par |2016-05-24T08:55:29-05:0019 novembre, 2014|Comptes rendus|

Le journal paraît à la fois avoir encouragé la création et l’inachèvement, qui semblent difficilement cohabiter, puisque l'auteur compare ses textes inachevés à des « récit[s] déjà définitivement condamné[s] » (p. 431). Mais il serait trop facile de qualifier ceci d’échec de l’écriture – ce qui ne rendrait pas justice à l’écrivain – et il semble que l'on peut certainement rattacher l'inachèvement à l’esthétique kafkaïenne.

Boîte à outils et éclatement des genres

Par |2014-05-04T13:30:44-05:0012 mai, 2014|Comptes rendus|

Michel Butor dresse un portrait à la fois très large et particulier du roman; il prend pour point de départ le rôle des récits dans notre quotidien pour en venir à la proposition de techniques d’écriture bien précises. Il convoque sa propre pratique d’écrivain sans toutefois occulter l’importance de la critique et du lectorat, sans lesquels l’aventure romanesque ne saurait véritablement advenir.