je me retire de la messe

des oracles

épuisement soudain de ce capharnaüm inventé

 

une démesure sauvage pleure

dans le coin de la vie

et

pourtant

il y a des fleurs partout

 

je tourne autour du vide

sans relâche

chaque pas ramène mon ombre

 

je me pends

mes pieds se balancent

doucement

ravis de me chercher

entre ciel et terre

 

je saurai mourir

sans hâte

au premier geste de l’aube

 

tu m’entoureras de mon linceul

 

la petite fille se dispersera

aux quatre coins de la chambre

n’y trouvera que les vents et les chevaux de bois

 

la mort s’effacera

lorsque mes mains traceront les couleurs

du temps des marelles