L’autre
Se leurrer c'est encore croire à une naissance soudaine il est aujourd'hui possible de n'imaginer, que son contraire.
Se leurrer c'est encore croire à une naissance soudaine il est aujourd'hui possible de n'imaginer, que son contraire.
La viande, dit-on, se conserve dans le frais, déposée en lamelles sur la neige par exemple. Moi aussi, j’aimerais m’étendre sur la neige en petites tranches.
lance-moi cette grenade allez, vas-y lance-moi cette grenade rouge et ronde d’eau
ton image aussi délirante soit-elle s'épuise s'essouffle sisyphe à bout de secondes
Melancolia est assis là Partout comme le vent Il souffle de tous ses airs le flot enivrant artificiel
Ton silence me pétrit Pousse ses doigts dans les fissures De ma chair Il fixe un prix Un très haut prix
Des visages pour s’évader : Le paysage d’un enfant. Un petit vieillard planté là Soutient le chêne cacochyme.
Les regards se perdent sur les derniers cailloux qu’on frappe en marchant depuis que les yeux dans les yeux donnent le vertige.
Le chat est chat parce qu’il peut traverser le fleuve de la mort dans son sommeil arrondi. Il revient toujours par la porte du jardin.
Tu t'étonnes des choses, de leur flottement, du flottement entre toi et les choses. Tu t'échoues aux périphéries de toi, de cet informe que tu habites, captif de toi le minuscule, l'infime. Persistance de toi entre les choses, tu t'échines aux rosées d'extinction, tu t'échines et tu flottes. Aux périphéries de moi, ton front, ce liseré lumineux, s'imprime gravement. À la périphérie du ciel blanc bleu, tu t'échines et t'échoues et autour, autour le ciel persiste gravement.