masturbant des paysages verticaux des escaliers dégrisés montent et descendent jusqu’aux étoiles déchues       je me couche debout sur l’horizon   minuit quarante-cinq  splendide solitude

incandescence bienfaitrice                                         larmes             volcaniques

déstabilisation soudaine         du bleu au fond de tes yeux d’enfant           non ils sont

noirs ou bien

noisettes                                                         j’ai oublié        je m’excuse

c’est l’incision qui blanc dans ma mémoire trouée

   jaillissant  par mes oreilles par           mes narines  ma bouche

en punition d’avoir été trop usée                                   jamais plus je ne m’en servirai           désormais je n’ai qu’un seul moyen de communication                                  ma dernière erreur

c’est ainsi que je te dirai tout ce que j’ai le plus envie de te faire à travers ces horizons par en-haut ces paysages verticaux verge vertigineuse organe scintillant scaphandre malchanceux

liquide te pénétrant tu suffoques de cette abondance

fontaine exténuée que j’ai asséchée aride démangeaison                 scaphandre malheureux

marchant sous une plage engloutie

crustacés mutilés cadavres de moules poissons éventrés

cette plage dans des teintes de vert érotique sublime compassion               tes               yeux

d’enfant au fond du bleu

reconstruire la vérité autrefois détruite

         j’ai oublié                                je m’excuse     Rouge 1992.

coagulé           le temps des amours qui rouillent des baisers corrosifs

des montagnes endormies         rêvent à ma carcasse enfouie en leur sein passages secrets

tunnels obscurs et maladifs                    j’éjacule prématurément         la mort au creux de

tes bras     vulnérables