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À propos Alain Beaulieu

Alain Beaulieu est écrivain et professeur. Plusieurs de ses romans ont été cités pour un prix littéraire, dont L’interrogatoire de Salim Belfakir (Druide, 2016) pour le prix France-Québec et Le postier Passila (Actes Sud, 2010) pour un Prix du Gouverneur général. Il a par ailleurs remporté de nombreux prix littéraires, notamment le Prix littéraire Ville de Québec–Salon international du livre de Québec à deux reprises. Visions de Manuel Mendoza est son quinzième roman.

Tu es poussière…

Par |2016-02-10T16:38:21-05:0022 février, 2016|Création littéraire, Textes de reflexion|

Un livre abandonné, dans le grenier d’une maison ou dans le rayonnage d’une bibliothèque, changera de nature le jour où quelqu’un en tournera de nouveau les pages. De ce bloc de papier jaillira la vie, encodée dans l’encre et les signes et les lettres et les mots et les phrases et le texte pour voyager jusque dans la lumière bleutée de la conscience du lecteur. Et c’est ce phénomène merveilleux qui pousse l’écrivain à y consacrer du temps et de l’espérance.

Départ de Pierre-Luc Landry

Par |2015-07-14T20:37:43-05:0026 mars, 2015|Non classé|

Par son implication et son professionnalisme, Pierre-Luc a su donner à ce projet, dont il est l'un des initiateurs, une envergure et une portée qui enrichit semaine après semaine les domaines de la création et de la réflexion sur la création en milieu universitaire par la diversité de ses publications et de ses initiatives (concours, colloques, dossiers thématiques, etc).

Je suis écrivain. Je suis professeur.

Par |2013-02-25T10:44:34-05:0025 février, 2013|Création littéraire, Textes de reflexion|

Je ne suis pas attiré par le roman à thèse, à contrainte, oulipien ou autre, à idée, scolaire, théorique, doctrinaire, religieux, argumentatif, essayistique… Je ne suis pas de ce côté des choses, ce qui n’empêche personne d’y trouver son plaisir. Je ne suis pas davantage intéressé par le roman sirupeux, moelleux, dégoulinant, à l’eau de rose ou de violette, faussement historique ou historiquement faux, narcissique, ésotérique, érotique, touristique, pleurnichard, revanchard ou adulatoire, mais reconnais le droit de quiconque de s’en délecter. J’aime la fiction littéraire comme vecteur d’une vérité qui ne pourrait pas se dire autrement. La littérature est le langage qu’emprunte le réel pour se libérer des lois de la physique (je parle ici du temps et de l’espace). Et il se trouve que cette voie passe par l’esprit humain, puisque le réel sans l’esprit n’a plus de «signification».

Apéritif pour un colloque annoncé

Par |2016-12-21T15:25:51-05:002 mars, 2012|Colloque, Dossiers thématiques, Récit, Textes de creation, Une complémentarité à définir|

Il est là, tout juste derrière mon occiput, à m’épier quand j’écris. Pourtant, chaque fois que je me retourne, il a disparu, si bien que je doute parfois de son existence. Mais je n’ai qu’à me repencher sur mon texte pour sentir de nouveau son souffle sur ma nuque. Alors je me résigne à devoir vivre avec son regard, ce qui n’est pas si difficile puisqu’il n’émet aucun commentaire sur mon travail. Il se contente de peu, ne mange et ne bois que lorsque je suis parti car je ne l’ai jamais entendu mastiquer ou déglutir. J’ai fini par me convaincre de le laisser faire sa petite affaire puisque cela semble l’amuser, et je réussis maintenant à l’oublier, parfois pendant des heures, m’étant habitué à sa présence tranquille.