William Lessard Morin

À propos William Lessard Morin

William Lessard Morin a complété des études littéraires aux universités McGill et Laval. En 2013, il a reçu une bourse de Première Ovation dans le cadre d’un mentorat d’écriture avec l'auteur Jean-Paul Beaumier et il a cofondé le collectif Exond&, avec lequel il a par la suite mis sur pied le spectacle littéraire « Le Déjectoire ». Ses plus récents écrits ont été publiés dans les revues L'écrit primal, Lieu commun, et Mœbius. Depuis février 2014, il est enseignant de littérature au Cégep de Baie-Comeau. william.lessard-morin.1@ulaval.ca

Fragments d’inconscience

Par |2013-05-31T16:56:17-05:005 juin, 2013|Récit, Textes de creation|

À Montréal, on a lancé des balances par la fenêtre, pour mon bien, m’a-t-on dit. N’empêche, c’est dangereux, lancer des objets comme ça; un passant pourrait être blessé. Vous voyez, je fais des blagues avec des choses sérieuses. Mécanisme de défense, selon le psychiatre. Je me suis mis à rire pendant qu’on me conduisait contre mon gré à l’hôpital.

L’ordre naît du chaos

Par |2016-12-21T15:23:28-05:008 mai, 2013|Dossiers thématiques, Nuit de la création, Poésie, Tentative d'épuisement d'une œuvre de Riopelle, Textes de creation|

Trois cent soixante-treize clous. Je ne compterais pas jusque-là. Peut-être seulement trente-trois et des reprises. Peut-être un seul et la névrose qui veut qu’on répète. Peut-être tout ça, à différents moments d’une même vie, d’une même heure. Peut-être rien du tout. Et l’inspiration qui vient plutôt de celui qui regarde. L’ambivalence. L’excès et le goût de tout couvrir de mots, de concepts et de possibles. Ça fait mal de ne rien savoir.

Nomenclature pour nos ivresses

Par |2013-03-21T11:00:46-05:0022 avril, 2013|Nouvelles, Textes de creation|

Un mois de juillet, en pleine canicule montréalaise, l’envie de quitter la médiocrité m’avait poussé à dire oui, pour la première fois, à l’ivresse narcotique. Un prélude aux excès subséquents, un penchant symptomatique pour la fuite. Je voulais connaître la liberté absolue, la chute des barrières de ma conscience. Le sentiment d’être supérieur à l’être commun. J’ignorais encore les limites de mon corps et les contraintes du réel. Je cours encore quatre ans plus tard, comme s’il était possible d’atteindre quelque chose de mieux. À trop vouloir m’élever au-dessus de moi-même, j’ai déboulé tous les étages de ma tour de Babel et je fais maintenant face à la menace de m’effondrer avec le reste du salon. Me retrouver dans l’oubli ou dans la mort. Ne plus être unique. Vivre l’échec prédit depuis le départ.