Textes de creation

Ô pays : je suis la douleur de ta douleur et le sang de ton sang blanc…

Par |2016-12-20T10:00:13-05:0021 décembre, 2016|Nouvelles, Textes de creation|

Andrzej s'enivre. Andrzej mon Illégal abhorre les églises. Mais il porte – je le sais – des christs et des crucifixions – en sceau de jaspe, en pierre veinée incorruptible, le nom Karol qui pavoise aux parvis, le nom Karol de l'empereur roi de Bohème et de Hongrie, mort en exil loin des murailles hématites de Karlštejn et de Saint-Venceslas. Beatus Carolus Austriae.

L’arrivée du prof Jareksi

Par |2016-12-01T16:32:44-05:0030 novembre, 2016|Nouvelles, Textes de creation|

Tu te sens comme Grenouille, le héros du Parfum; ta mémoire olfactive se gorge de plus en plus de l’odeur suave et excitante de ton prof. Lorsqu’il te met la main sur l’épaule et sur le bras pour te féliciter pour tes efforts, te fixe assez longuement, te sourit, tu te mets à transpirer, parfois même à durcir…

Le lit imaginaire

Par |2016-11-22T20:29:50-05:0023 novembre, 2016|Poésie, Textes de creation|

je suis rassemblement de craintes je deviens enfant peureuse phobie féminine foi ramollie déficiente inconsciente je suis bouteille noyée dans les océans je suis générique d’un film un nom sur une liste une liste que personne ne regarde

Fil d’Ariane

Par |2019-03-05T00:41:33-05:0017 août, 2016|Nouvelles, Textes de creation|

L’eau est de plus en plus opaque. J’ai du mal à distinguer mes pieds. Libre d'attaches, j'atteins le fond de ce qui était le couloir. Derrière la carcasse de ce qui devait être une commode, dans un cadre minutieusement orné, une porte se dresse au garde-à-vous. Quelque chose, dans cette épave, que je ne connais pas. Que personne ne connaît. Elle est verrouillée.

Concernant une large terre et ses femmes

Par |2016-07-28T13:57:28-05:0010 août, 2016|Nouvelles, Textes de creation|

Bien vite, les femmes et les enfants sont venus s’assembler devant la maison et l’ont observée recracher les bourrasques. Parfois, un rideau ou un drap surgissait d’une porte, virevoltait dans le ciel en claquant au rythme des rafales, puis s’abattait sur un enfant ou sa mère. Alors, la victime s’écroulait au sol et faisait le mort recouvert d’un linceul.