Audree Wilhelmy

À propos Audrée Wilhelmy

Doctorante en études et pratique des arts à l’UQÀM, Audrée Wilhelmy étudie les rituels de l’écriture et la place qu’occupent le dessin et l’image dans le processus de création littéraire. Son approche théorique, à mi-chemin entre la critique génétique et la psychanalyse, se distingue par un regard pluridisciplinaire et par l’intégration des théories de la création généralement employées dans la recherche en arts visuels. Sa thèse comprend également un volet artistique dans le cadre duquel elle publiera, à l’automne 2013, un roman provisoirement intitulé « Mausolée » et inspiré par les contes Barbe Bleue et Peau d’âne, de Charles Perrault. Ce roman sera le deuxième livre de l’auteure, dont le récit Oss a été publié par Leméac à l’automne 2011 et retenu pour la liste préliminaire du prix des libraires 2012. Audrée Wilhelmy est récipiendaire d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanier. wilhelmy.audree@courrier.uqam.ca

La princesse et sa soupe : De l’usage du conte comme outil romanesque

Par |2019-03-05T00:34:14-05:001 mai, 2017|Création littéraire, Textes de reflexion|

J’ai toujours préféré la princesse gourmande de ma famille à cette poupée délicate et capricieuse. À l’époque, grâce à ses trucages narratifs, mon père a su réintégrer la soupe aux pois au menu familial tout en évitant d’encourager les élans douillets de ses filles. Aujourd’hui, ce conte déformé m’amène ailleurs, il est aux origines d’une démarche littéraire orientée sur le travail de réécriture et de transformation des textes qui forment ma mythologie personnelle. Car ce que nous dit réellement la version gastronomique de la Princesse au petit pois, ce n’est pas « mangez de la soupe », mais bien « le conte est un outil malléable dont on peut faire ce qu’on veut ».

Celles que j’ai dans le ventre

Par |2012-05-10T09:33:22-05:0010 mai, 2012|Arts visuels, Création littéraire, Textes de reflexion|

Je crois en fait que le bonheur ou la souffrance d’écrire proviennent de la façon dont les œuvres apparaissent à l’esprit de leur auteur. Peut-être la joie que j’éprouve devant toutes les phases de l’écriture relève-t-elle du fait que, comme d’autres auteurs, je triche. Devant moi, la page ne reste jamais silencieuse: si je ne trouve pas les mots, je dessine. Mes textes ne surgissent pas du néant, mais du travail sur l’image.