Julien Chauffour

À propos Julien Chauffour

Julien Chauffour est né dans les Vosges, en France. Il a étudié les Lettres à Lyon. Puis, attiré par le sud, il a fondé en Ardèche une compagnie de théâtre appelée LaGrange, avant de partir en voyage quelques années, le long de la route de la soie. Il a passé beaucoup de temps sous l’eau et les tropiques en exerçant le dur métier d’instructeur de plongée. Il est arrivé au Québec par amour et en a profité pour reprendre ses études de Lettres, en recherche et création, à Rimouski, où il coule des jours heureux. Il travaille actuellement sur la satire contemporaine. Il écrit des nouvelles, des verdanas et des méditants.  

Le cirque Onéiros

Par |2016-06-20T08:49:08-05:0029 juin, 2016|Conte, Nouvelles, Textes de creation|

Les voilà dans le chapiteau. De l’intérieur, il paraît à Edgar bien plus grand que de l’extérieur. Une cathédrale de nomade. Il faut grimper des marches et faire attention : les gradins de bois ne semblent pas très solides, mais se remplissent vite. Ils choisissent un banc et s’assoient. Son frère essaie de l’embêter, mais leur mère les sépare avant qu’Edgar ait eu le temps de répondre. Ce n’est pas grave, il pourra le faire en rentrant à la maison. Rira bien qui rira le dernier. Le spectacle va bientôt commencer. Les lumières des gradins s’éteignent et un monsieur bien habillé, le visage tout blanc, entre et se place au milieu de l’arène. Il a un micro. Une larme noire est dessinée sur sa joue. Maman, pourquoi il est triste le monsieur?

Frédéric Lynch a mal à la tête

Par |2016-05-24T13:36:28-05:002 mars, 2016|Nouvelles, Textes de creation|

Une douleur inconnue apparaît sous les tempes de Frédéric. En retournant vers le salon, il voit Patricia qui gît sur le lit de la chambre d’amis, absorbée par un livre, absente du monde, comme si elle n’avait pas entendu sonner l’interphone dont il actionne le haut-parleur. Une voix familière, mais qu’il ne parvient pas à identifier, prononce lentement : « Bernart Morse est mort ». Puis, à l’extérieur, le vrombissement d’une voiture au moteur puissant résonne. Elle s’éloigne. Frédéric court à la fenêtre. Trop tard pour voir de quelle automobile il s’agit. Il ne connaît aucun Bernart Morse.