Melitza Charest

À propos Mélitza Charest

Mélitza Charest a débuté sa carrière comme documentariste à Télé-Québec et Radio-Canada avant d’administrer sa propre entreprise de production vidéo jusqu’en 2012. Un retour aux études et un changement de cap l’ont menée au doctorat en lettres françaises à l’Université d’Ottawa où elle rédige une thèse en création littéraire composée d’une œuvre autofictionnelle (dont le générique dialogue poétique et prose d’idées donne le ton à sa posture de chercheur en création) et d’une analyse portant sur les assignations sociales liées particulièrement au corps des femmes dans la littérature contemporaine française. Pendant ses études, elle a enseigné le français langue seconde et langue étrangère aux adultes et aux enfants, en entreprise et en institution scolaire. Elle est aujourd’hui, parallèlement à ses études doctorales, évaluatrice de langue seconde, français à la Commission de la fonction publique du Canada.     

Polyphonie et incommunicabilité dans Naissance de Rebecca à l’ère des tourments de Marie-Claire Blais

Par |2017-02-25T11:15:36-05:0027 février, 2017|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Forum interuniversitaire 2016 des étudiant-e-s en création littéraire, Textes de reflexion|

J’ai [...] étudié pendant plusieurs années la structure des phrases de l’oralité en interviewant des gens et en consignant chaque syllabe avant de découper ces phrases pour en faire d’autres, plus concises, qui diraient la même chose mais en plus beau, en plus grand, en plus percutant. Alors, quand l’écriture est devenue l’urgence qu’elle est aujourd’hui, j’ai fait la même chose avec les miennes, mes phrases. Je les ai consignées dans une ébauche de roman, je les ai découpées, déplacées, inventées. Je n’ai pas réussi du premier coup là non plus. Formée par seize années de montage, j’ai dû briser mes phrases, les tordre. La liberté vertigineuse de l’écriture m’a décontenancée, je voulais travailler à partir de matière non malléable comme les événements de ma propre vie parce que j’avais toujours travaillé avec des contraintes de cette nature. Autrefois, les mots des autres, maintenant, un langage à découvrir.