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À propos Nicholas Giguère

Né en 1984, Nicholas Giguère termine sa thèse à l’Université de Sherbrooke. Il a publié des textes dans Boulette, Cavale, Le Crachoir de Flaubert, Les Écrits, Le Pied et Moebius. Le recueil Marques déposées a été publié aux Éditions Fond’Tonne au printemps 2015. En mars 2017, il a fait paraître Queues chez Hamac. Un autre ouvrage, Au 5e étage, à l’Envol, est en préparation.

L’écriture du réel, le réel de l’écriture

Par |2019-05-09T11:25:32-05:0017 décembre, 2018|Baladodiffusion, Création littéraire, En résidence, Nicholas Giguère, Rencontres d'auteur.e.s, Textes de reflexion|

Le 22 novembre 2018 à la Librairie Saint Jean-Baptiste de Québec, Nicholas Giguère a clos sa résidence d’écriture 2017-2018 auprès du Crachoir de Flaubert avec une riche conférence portant le titre : « L’écriture du réel, le réel d’écriture ».

Petite séance de révision avant les examens de fin d’année

Par |2018-03-07T09:37:13-05:007 mars, 2018|En résidence, Nicholas Giguère, Récit, Textes de création|

ça fait que je passais les récréations les heures de lunch les soirs de semaine et même les fins de semaine à étudier et à faire des devoirs ma mère avait arrêté de faire mes leçons avec moi en secondaire 3 ou 4 elle était vraiment écoeurée je la comprends elle voulait plus de temps pour écouter ses téléromans j’étudiais tout le temps j’étudiais jusqu’à en devenir malade pour un examen je pouvais mettre 10 20 heures parfois plus je faisais des maths au moins une à deux heures par jour et c’était sans compter le reste j’étudiais même la théorie en catéchèse en f.p.s. en choix de carrière en éducation physique j’apprenais la grammaire sur le bout de mes doigts je mémorisais toutes les dates en histoire j’y mettais autant d’ardeur que pour les trucs à Mortal Kombat

L’apprentissage de la haine

Par |2018-01-12T16:43:24-05:003 janvier, 2018|En résidence, Nicholas Giguère, Récit, Textes de création|

de toutes les personnes que j’ai connues de tous les morons pas de classe que j’ai eu l’insigne honneur de rencontrer dans ma vie tu es de loin celui que j’ai le plus détesté je t’ai tellement haï si tu savais encore aujourd’hui j’écris ces lignes et la haine me revient implacable indélogeable tu m’as appris la haine gratuite libératrice celle qu’on dirige vers autrui pour la simple et bonne raison qu’il a croisé notre route qu’il se trouve sur notre chemin et que nous l’avons pris pour cible toutes les raisons sont bonnes pour haïr

Hymne à la beauté du monde

Par |2017-12-05T04:36:44-05:006 décembre, 2017|En résidence, Nicholas Giguère, Récit, Textes de création|

pour moi c’était impossible d’être insouciant comme toi toutes les insultes les noms les osties de noms criés à tue-tête me lacéraient la peau me déchiraient les entrailles me tuaient à petit feu doucement très doucement comme on martyrise lentement un prisonnier de guerre pour lui soutirer des informations doucement en y prenant un certain plaisir pour ne pas dire un plaisir certain doucement tout doucement une mort des plus douces tranquilles comme chez Simone de Beauvoir à 33 ans je suis bel et bien vivant du dehors mais mort par en dedans complètement mort

Comment dresser un bilan en quelques minutes : mode d’emploi

Par |2017-11-02T08:13:59-05:001 novembre, 2017|En résidence, Nicholas Giguère, Récit, Textes de création|

je publie des extraits de ce « roman » et les guillemets sont importants parce que j’écris pas des romans de la poésie du théâtre c’est tout ça à la fois je fais dans le non-genre j’écris tout-et-rien surtout rien je pense mais j’espère quand même que c’est quelque chose ce « roman » où je m’adresse à vous tous et toutes gars et filles du secondaire faut quand même être rancunier odieux ou tout simplement sadomaso j’aime à penser que c’est les trois je suis l’homme avec beaucoup de qualités revenir sur ces années que j’ai toujours préféré oublier mais non je gratte le bobo j’enlève la gale je fais sortir le pus le sang ça jute partout si j’étais fort sur les clichés mais c’est peut-être le cas

Golden years

Par |2017-10-04T08:13:43-05:004 octobre, 2017|En résidence, Nicholas Giguère, Nouvelles, Récit, Textes de création|

on se souviendra de cette bataille avec Annie Grondin en secondaire 1 ou 2 les années ont plus d’importance est-ce qu’elles en ont déjà eu de toute façon surtout au secondaire à la Polyvalente des Abénaquis où la meilleure façon de tuer le temps c’était de passer les pauses et les heures de dîner à la bibliothèque à lire des romans d’Agatha Christie Hercule Poirot sur son 36 enquête sur le meurtre d’une vieille de 95 ans éventrée à la scie sauteuse pendant qu’elle buvait son thé pas trop sucré avec un peu de lait ou j’allais me renfermer dans les toilettes pour échapper aux autres qui passaient leur temps à m’écoeurer pour qu’on m’oublie juste deux secondes les années ont pas d’importance les années ont plus d’importance toi encore moins que tous les autres