La muse-écran
Tout ça c’était un accident. La trace des mouvements de mes genoux, de mes coudes, de tous mes angles sur les murs d’un cubicule trop serré. Maintenant, un seul mur suffit souvent. Sûrement que c’est ça, le métier qui rentre.
Tout ça c’était un accident. La trace des mouvements de mes genoux, de mes coudes, de tous mes angles sur les murs d’un cubicule trop serré. Maintenant, un seul mur suffit souvent. Sûrement que c’est ça, le métier qui rentre.
One, two, Freddy’s coming for you
Dehors, la ville prend des formes inquiétantes, étampe sa face grise dans la vitrine du Vidéo 317. […]
la mer ne ment pas/il y a des/fantômes collés sur les tempêtes de mon corps/coquillages/esquisses d’organes défectueux/création osseuse/doigts rouages/trempes
ces moments étaient pour moi des continents/des pays entiers des villes/des endroits où planter le drapeau/de mes errances
les draps qui voletaient sous les mains de maman/nos rires/une lame dans l’air chaud tranchant le silence de l’enfance périmée/sous la voûte laiteuse la tête soûlée d’assouplissant
elle essayait de nous raconter les cabanes imprudentes/construites par ses amis/ses montagnes ses villages enrhumés/de nombreux avions/là-bas/souriaient aux gorges des bombardements
pi toute va moins vite qu’avant/du temps des soirées sur grands écrans/des cerises/les mêmes histoires pas clean/les mêmes pilules en vrac/mais tout est rendu différent/toi c’est les cimetières d’hivers pi les trains de minuit/pu l’autoroute des réflexions à deux piastres le kilo
je t’attends / lis le journal / j’apprends comment tuer du monde
quand j’étais presque mort de jeunesse en banlieue / d’avoir trop mangé la neige à la pisse de chien / les pissenlits au round-up / la crème glacée à la garnotte / juste pour être dans la gang
Cherché dans mes entrailles / Parmi les fils bleus et rouges / Lequel sectionner