Textes de réflexion

La chanson comme support de la pensée intellectuelle

Par |2016-12-21T15:20:13-05:0014 janvier, 2013|Colloque, Dossiers thématiques, Musique et chanson, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

La chanson populaire constitue un tremplin idéal pour quiconque veut rejoindre la masse, un médium de choix pour l’artiste intellectuel qui souhaite inscrire sa pensée dans la sphère publique. La musique répond en effet à ce besoin d’instantanéité, de concision et d’accessibilité qui prévaut de plus en plus dans la société actuelle, incarné notamment dans les réseaux sociaux du type Twitter (accès facile et rapide à tout ce qui se passe, dans un nombre limité de caractères). Facile à transporter, n’exigeant pas nécessairement d’efforts pour l’apprécier et capable de livrer un sens dans une limite temporelle assez restreinte, la chanson comporte plusieurs qualités formelles qui en font un vecteur important de la construction identitaire et de la transmission de la culture à l’heure actuelle, en plus d’éveiller les consciences quant à divers enjeux sociaux, politiques et environnementaux.

Pile et face : l’essai littéraire, pensée et création

Par |2016-12-21T15:20:20-05:007 janvier, 2013|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

L’objet central des essais de romanciers, c’est encore la littérature – la littérature comme art, la littérature comme appartenant à la culture, la littérature comme lieu de relation avec la vie, les autres, soi et le monde. Pourquoi et comment écrire? Qu’est-ce qu’écrire? Quels sont les rapports entre la littérature et le «réel»? Parce qu’il permet l’argumentation et la mise en jeu d’idées, l’essai peut se saisir de dimensions parfois difficilement appréhensibles par les romans, qui risquent à tous moments d’être accusés de souffrir de dérives morales ou politiques ou encore d’intellectualisme.

Artiste, donc intellectuel?

Par |2016-12-21T15:20:28-05:0019 décembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

L’activité théorique et l’activité de création, se développent sur deux axes parallèles. Et donc, selon la définition du mot, elles ne se rencontreront jamais. Ce n’est pas parce que quelqu’un possède de solides connaissances en science littéraire qu’il pourra plus facilement créer des œuvres signifiantes. Et vice versa; ce n’est pas parce que quelqu’un a créé une œuvre littéraire importante et même majeure qu’il peut s’adonner à des analyses subtiles et éclairantes sur les œuvres littéraires, y compris surtout la sienne. Il se détourne généralement de toutes ces investigations pour ne pas s’extraire de la source qui le nourrit : son inconscient. Les facultés à l’œuvre dans l’une et l’autre activité ne sont pas les mêmes parce que les objectifs poursuivis et les postures exigées sont diamétralement opposés.

De l’écrit à l’écran — Conférence de Martin Winckler en baladodiffusion

Par |2019-05-09T12:51:06-05:0012 décembre, 2012|Baladodiffusion, Cinéma, Création littéraire, Rencontres d'auteur.e.s, Textes de réflexion|

Dans cette troisième et dernière conférence de Martin Winckler, l'écrivain poursuit l'exploration de son travail en abordant la transposition intermédiale à partir de l’expérience de l'adaptation cinématographique de son roman La Maladie de Sachs par Michel Deville. Dressant certains parallèles entre le roman et le septième art, l'auteur, pour qui ses personnages sont des voix sans visage, explique comment le scénario est devenu la lecture personnelle du roman par le cinéaste, car selon lui, « les adaptations les plus réussies sont les films les plus personnels ». Inscrivant ce travail comme un acte de traduction, alliant transmission et interprétation, le film témoigne d’un texte lu, dit et interprété.

De la littérature comme savoir

Par |2016-12-21T15:20:35-05:0010 décembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

Affirmons-le franchement : le quotidien de monsieur ou de madame Chose dans sa cuisine, dans son salon ou – pire – dans son lit, me paraît d’un ennui mortel et qu’on le raconte sous une couverture où on retrouve le mot «roman» ne change rien à l’affaire. S’effacer donc du texte, et résister en critiquant les évidences, les discours normatifs ou ce contre quoi nous sentons le besoin d’exprimer une saine colère – car, évidemment, la littérature est subjective. Et elle permet de tout dire, pour le meilleur et pour le pire.

Qu’est-ce qu’une théorie de la création et que peut-elle nous apprendre?

Par |2016-12-21T15:20:44-05:003 décembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

On comprend que non seulement il existe un corpus des théories de la création, mais qu’il y a une importante somme de textes à partir desquels il est possible de fouiller le rapport à l’acte de création sans se condamner au monologue subjectif de l’autopoïétique ou à la dialectique restrictive de la psychanalyse. Un écrivain qui chercherait à éclairer ou à alimenter sa propre théorie de la création pourrait aisément s’engager dans un rapport dialectique ou dialogique avec ces multiples spéculations de l’acte de création.

Témoignage et intellectualisation d’une pratique littéraire : Les Carnets de notes de Pierre Bergounioux

Par |2016-12-21T15:20:51-05:0029 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

Écrire contre l’effacement, contre l’oubli. Écrire en couleurs, dans le détail, en répétant, s’il le faut, les mêmes motifs, les mêmes données, les mêmes faits. Il faut écrire, car la mémoire défaille et affabule. « Il faut saisir, écrit Bergounioux, dans le flux mêlé des jours, les instants fugaces qui furent événements, asseoir sur un sol plus ferme la conscience de soi, rendre sens et forme à la vie ».

Traduire, c’est écrire, écrire, c’est traduire — Conférence de Martin Winckler en baladodiffusion

Par |2019-05-09T12:51:59-05:0026 novembre, 2012|Baladodiffusion, Création littéraire, Rencontres d'auteur.e.s, Textes de réflexion, Traduction|

Comme la vie du médecin et celle de l’écrivain s’entrelacent et se relancent, nous découvrons lors de cette deuxième conférence de Martin Winckler comment sa pratique de la traduction a été éveillée par la médecine. Revenant sur les étapes qui l’ont mené à s’intéresser à la traduction, aux efforts déployés à comprendre les comic books, à la curiosité de l’étudiant en médecine à découvrir un savoir « caché », Winckler explique en quoi la traduction est avant tout une question d’accès à l’information et un véritable travail sur le texte d’arrivée. Le double travail implicite à toute traduction devient une poétique d’écriture personnelle. Écrire et traduire sont intimement liés pour celui qui envisage le texte comme un moyen de transmettre un savoir mais aussi de le rendre accessible.

Portrait de l’intellectuel en mauvais élève du poème

Par |2016-12-21T15:20:59-05:0022 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

Quiconque étudie un peu la poésie sera parfois tenté de croire que son effort de pensée est une spéculation inutile. Il s’en trouvera toujours un pour lever la main: « Pourquoi faire? » Vanité de l’effort, velléités explicatives, comme si le meilleur moyen d’aborder un poème était de le laisser être en silence, dans un pur état de reconnaissance, comme la musique. Un bon poème incline à l’acceptance : cela est, point. En rompant le silence, ne risquons-nous pas de perdre le poème qui s’y tenait, de fabriquer de l’insensé avec du sens?

Les violons d’Ingres de Dany Laferrière

Par |2016-12-21T15:21:05-05:0015 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

Chez Dany Laferrière transparaît toujours l’idée et le besoin de n’être qu’un, c’est-à-dire de vivre en harmonie avec l’écriture et la vraie vie, comme le révèle sa connaissance de l’homme qui se confond avec chaque écrivain, chacun de ses amis. Il semble que cette attitude doive passer par l’instant présent et se traduire dans ses œuvres par l’indicatif présent.