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Écrire des romans. Certains en font un métier, d’autres caressent ce rêve pendant des années, sans jamais oser toucher à la plume ou au clavier. Entre ces deux extrêmes, mes étudiants du cours CRL-2000 − Écriture de fiction I (roman) se sont lancés l’automne dernier dans la rédaction d’un premier roman.

Certains d’entre eux, sûrs d’eux-mêmes et de leur talent, se voient déjà parmi les plus grands, savourant chez un éditeur de renom leur succès critique et populaire. Ils ne vous le diront peut-être pas, mais le soir, juste avant de s’endormir, ils s’imaginent recevoir les plus hautes distinctions et préparent à l’avance les réponses qu’ils fourniront aux questions de Guy A. Lepage. Ceux-là me ressemblent et je les encourage à nourrir en secret ces rêves de gloire. Car lorsque l’on connaît un peu le milieu, lorsque l’on sait les difficultés rencontrées par les écrivains et les écrivaines dans la pratique de leur métier, on mesure combien de détermination, d’inconscience et d’ambition seront nécessaires à ces jeunes passionnés qui se destinent à une vie de romancier.

D’autres abordent au contraire la chose avec beaucoup d’humilité, voire même avec une certaine anxiété. Souvent venus d’autres horizons que celui de la création littéraire, mais parfois simplement inquiets de présenter à d’autres le fruit de leurs cogitations les plus intimes, ils se sentent intimidés par cette classe peuplée d’hommes et de femmes de lettres au verbe haut et à l’expression facile. Ils ont peur de ne pas être à la hauteur, ils craignent qu’on les prenne pour des imposteurs. Ceux-là me ressemblent aussi, et je me fais un devoir de les rassurer, d’attirer leur attention sur leurs forces, de leur faire voir la richesse des mondes et des personnages qu’ils portent en eux et qui ne demandent qu’à s’exprimer. Je le fais, parce que ce qui distingue vraiment ces deux types d’étudiants, au final, ce sont moins leurs aptitudes véritables qu’un certain degré de confiance.

Offrez à tous un milieu propice à l’écriture. Permettez-leur de s’exprimer, de partager, d’échanger. Encouragez-les à explorer, à sortir de leur zone de confort. Amenez-les à plonger à l’intérieur d’eux-mêmes. Obligez-les à lire. Laissez-les écrire. Lisez leurs textes avec attention, commentez-les. Remettez-les en question. Aimez-les. Ne portez sur eux aucun jugement définitif. Laissez-vous surprendre.
Au final, ces écrivains en devenir vous étonneront par la vivacité de leur imagination et l’originalité de leurs idées, la puissance de leurs visions et l’extrême acuité de leur sensibilité. Ils vous charmeront par leur habileté à jouer avec les mots et la syntaxe, ils vous impressionneront par leur sens du rythme et de la construction d’un récit. D’une certaine manière, ils vous confirmeront ce que vous soupçonniez déjà : vous pratiquez le plus beau métier du monde.

Si vous n’avez pas la chance d’enseigner la création littéraire, rien n’est perdu pour autant. Les textes de ces étudiants vous sont en effet accessibles, du moins en partie. L’équipe du Crachoir de Flaubert a en effet eu la bonne idée d’en reproduire les premières pages. Lisez-les avec rigueur et abandon, comme vous le feriez de romans nouvellement publiés. Qui sait? D’ici quelques années, vous aurez peut-être la chance d’en lire la suite au sortir de votre librairie préférée.

Gabriel MARCOUX-CHABOT
Université Laval

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