NORMPORN
Chez Alix je n’ai pas de sexe je m’en câlisse homme et femme confondus désirs confondus Chez Alix entre minuit et 6h on crie ensemble : FUCK LE GENRE (Pis on danse.)
Chez Alix je n’ai pas de sexe je m’en câlisse homme et femme confondus désirs confondus Chez Alix entre minuit et 6h on crie ensemble : FUCK LE GENRE (Pis on danse.)
Michel pis moi, on… on l’a acheté y’a cinq ans, en arrivant de Sainte-Anne. Dans c’temps-là, c’était pas ben ben populaire. Nous, on en a fait une beauté. Top notch. Avec des tapis en minou pis des écrans partout pis des lumières LED dans des aquariums derniers cris pis des caméras dans chaque chambre.
FRANCINE : Écoute Jo, si je t'ai amené ici, c'est pour t'avouer le lourd secret qui pèse sur mes épaules. (prenant un air dramatique) J'ai peur que tu me rejettes si je te l'annonce tout cru de même... JO-NATHAN : Hé sis, tu penses que j'ai pas des tas de secrets de necking dins toilettes pis de fumage dans chambre à m'man? Yo man, tu peux me dire n'importe quoi, je l'amène dans’ tombe, ton secret. FRANCINE : Je... J'ai... Je suis tannée d'être une femme... Je pense que... Que je vais changer... Un transport de zoo fait un accident : des dizaines de lions, de rhinocéros et de tigres sont relâchées dans la ville. JO-NATHAN (incommodé par les bruits assourdissants) : Que tu vas charger? Charger qui, pour quoi? Charger comme un rhinocé... aaaah!
Menu principal. Vous avez quatre nouvelles angoisses. Pour écouter vos angoisses, faites le un. Pour envoyer une angoisse à une autre personne, faites le deux. Pour changer votre message d’accueil, faites le trois. Pour réentendre ces choix, faites le carré. sept sept sept sept sept sept sept sept Désolé, ce choix n’est pas disponible. Première nouvelle angoisse. Envoyée le 27 février 2014 à 15h35 de votre j-o-b d-e m-a-r-d-e. non! non je suis tout seul à mes poignets ils sont les autres pas ailleurs à mes poignets pas dans mes os tout seul je suis les autres laissez-moi les autres tout seul les autres
Les troncs au loin se perdent dans une noirceur verte. Chante, la guerre, chante. Parfois, les ombres se bousculent, mais je n’ai pas le temps de viser. Nous jouions souvent aux Cowboys. Si je n’étais pas l’Indien, je pleurais. Je voulais être en pagne. Torse nu. Et te sauter dessus. Te chatouiller, parfois trop. Quatre ans avant que tu arrêtes de rire.
L’œuvre devient, pour l’écrivain qui l’a composée, un lieu d’expérimentation où il cherche, en écrivant, à voir comment le réel peut se plier à sa volonté pour s’incarner dans un récit, où il cherche à découvrir quel réel on peut créer avec la littérature. Si je ne suis pas parvenu, ce matin, à éteindre mon réveille-matin en dépassant les limites de mon corps, le romancier, lui, doit constamment chercher à franchir de nouvelles frontières, à parler avec une voix nouvelle, bref, à montrer un peu plus ce dont l’univers est capable, en écrivant quelques mots.
Dans ma cuisine, ce matin, je n’avais aucune envie d’écrire cet essai pour deux raisons précises. La première était une frustration. Je préparais mon déjeuner frugal (trois crêpes avec sirop d’érable, deux toasts margarine-beurre-d’arachide-confiture-bananes, un bol de Lucky Charms baignés de lait écrémé (je surveille ma ligne)) et, en ouvrant le réfrigérateur, l’horreur : j’étais à court de jus d’orange!
Hors de question que je retourne au chalet à pied. Je vais attendre qu’on vienne me soulever. Je pointe le nez au ciel. Là-haut, on me jure que des boules de gaz brûlent. Mais je ne les ai jamais vues. Voilà le problème avec les étoiles : on ne peut pas les toucher. Il faut donc que je tienne pour acquis qu’elles sont là. Alors peut-être qu’on me ment? Ce serait parfait, maintenant qu’il est trop tard.
J’arrête de vivre dans les illusions. C’est à toi que je m’adresse. Oui, directement à toi. Non pas à un personnage extérieur, mais à toi. Tu te reconnais, n’est-ce pas? Non? Tu devrais. Réfléchis un peu. Mon nom ne te rappelle rien? Ne l’avais-tu pas déjà entendu, avant même que tu prennes ces pages entre tes mains? Avant que quelqu’un te le dise? Ton souvenir de moi est-il enfoui si profondément?