En résidence

Le Crachoir de Flaubert accueille des chercheur-créateurs ou des chercheure-créatrices en résidence qui bénéficient d’un espace privilégié pour explorer les différentes possibilités de sa double posture. La résidence est un lieu virtuel que l’artiste peut investir de la manière qui lui convient le mieux. À mi-chemin entre le blogue, la chronique et le feuilleton, cette résidence permet à l’artiste d’exposer à un vaste public les résultats de sa réflexion ou de sa création, les hypothèses qui sont les siennes, ses coups de tête et ses coups de gueule concernant la recherche-création. Ce lieu unique au monde lui appartient le temps de son séjour parmi nous et les propos tenus ici n’engagent que l’artiste, qui a carte blanche pour créer et réfléchir.

Pour postuler à cette résidence, en tout temps, veuillez contacter l’équipe avec une courte description de votre projet en écrivant à l’adresse suivante : contact@lecrachoirdeflaubert.org

Chercheurs-créateurs et chercheures-créatrices en résidence
2014 : Cassie Bérard
2015 : Vincent Mauger
2016 : Danielle Boutet
2017 : Chloé Savoie-Bernard
2017-2018 : Nicholas Giguère
2018 : Naomi Fontaine
2019 : Fanie Demeule
2019 : Valérie Forgues
2019 : Stéphane Ledien
2020: Sara Lazzaroni
2020: Sébastien Emond
2021: Maude Déry
2022: Mattia Scapulla
2022: Maude Deschêne Pradet
2022 : Anne-Marie Desmeules
2023 : Lux
2023 : Alex Thibodeau
2024 : Jessica Dufour
2024-2025: Maxime Plamondon
2025: Lily Pinsonneault
2025: Geneviève Dufour

Les statistiques

Par |2018-12-20T14:03:41-05:0021 décembre, 2018|En résidence, Naomi Fontaine, Non classé, Récit, Textes de création|

Enfants, on nous a dit que nous avions très peu de chance de terminer notre secondaire parce que les chiffres prédisaient notre échec. Donc, pour prévenir les décrochages, des mesures d’accommodement ont été prises : examens facilités, nivelage vers le bas, aucun travail à faire à la maison. Et nous avons tout de même échoué. Qui peut se battre contre les chiffres.

L’écriture du réel, le réel de l’écriture

Par |2019-05-09T11:25:32-05:0017 décembre, 2018|Baladodiffusion, Création littéraire, En résidence, Nicholas Giguère, Rencontres d'auteur.e.s, Textes de réflexion|

Le 22 novembre 2018 à la Librairie Saint Jean-Baptiste de Québec, Nicholas Giguère a clos sa résidence d’écriture 2017-2018 auprès du Crachoir de Flaubert avec une riche conférence portant le titre : « L’écriture du réel, le réel d’écriture ».

Julie

Par |2018-11-13T19:04:35-05:0028 novembre, 2018|En résidence, Naomi Fontaine, Récit, Textes de création|

Elle avait l’écoute facile. Le jugement absent. J’avais la parole continue. Nos rêves de gamines en commun. Elle n’avait jamais peur dans la forêt, même en pleine nuit. J’avais la certitude qu’elle me protégerait des ours parce qu’elle était la fille du pasteur et que ses prières seraient exaucées, contrairement aux miennes, moi fille de personne.

Petite séance de révision avant les examens de fin d’année

Par |2018-03-07T09:37:13-05:007 mars, 2018|En résidence, Nicholas Giguère, Récit, Textes de création|

ça fait que je passais les récréations les heures de lunch les soirs de semaine et même les fins de semaine à étudier et à faire des devoirs ma mère avait arrêté de faire mes leçons avec moi en secondaire 3 ou 4 elle était vraiment écoeurée je la comprends elle voulait plus de temps pour écouter ses téléromans j’étudiais tout le temps j’étudiais jusqu’à en devenir malade pour un examen je pouvais mettre 10 20 heures parfois plus je faisais des maths au moins une à deux heures par jour et c’était sans compter le reste j’étudiais même la théorie en catéchèse en f.p.s. en choix de carrière en éducation physique j’apprenais la grammaire sur le bout de mes doigts je mémorisais toutes les dates en histoire j’y mettais autant d’ardeur que pour les trucs à Mortal Kombat

L’apprentissage de la haine

Par |2018-01-12T16:43:24-05:003 janvier, 2018|En résidence, Nicholas Giguère, Récit, Textes de création|

de toutes les personnes que j’ai connues de tous les morons pas de classe que j’ai eu l’insigne honneur de rencontrer dans ma vie tu es de loin celui que j’ai le plus détesté je t’ai tellement haï si tu savais encore aujourd’hui j’écris ces lignes et la haine me revient implacable indélogeable tu m’as appris la haine gratuite libératrice celle qu’on dirige vers autrui pour la simple et bonne raison qu’il a croisé notre route qu’il se trouve sur notre chemin et que nous l’avons pris pour cible toutes les raisons sont bonnes pour haïr

Hymne à la beauté du monde

Par |2017-12-05T04:36:44-05:006 décembre, 2017|En résidence, Nicholas Giguère, Récit, Textes de création|

pour moi c’était impossible d’être insouciant comme toi toutes les insultes les noms les osties de noms criés à tue-tête me lacéraient la peau me déchiraient les entrailles me tuaient à petit feu doucement très doucement comme on martyrise lentement un prisonnier de guerre pour lui soutirer des informations doucement en y prenant un certain plaisir pour ne pas dire un plaisir certain doucement tout doucement une mort des plus douces tranquilles comme chez Simone de Beauvoir à 33 ans je suis bel et bien vivant du dehors mais mort par en dedans complètement mort