Création littéraire

Témoignage et intellectualisation d’une pratique littéraire : Les Carnets de notes de Pierre Bergounioux

Par |2016-12-21T15:20:51-05:0029 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

Écrire contre l’effacement, contre l’oubli. Écrire en couleurs, dans le détail, en répétant, s’il le faut, les mêmes motifs, les mêmes données, les mêmes faits. Il faut écrire, car la mémoire défaille et affabule. « Il faut saisir, écrit Bergounioux, dans le flux mêlé des jours, les instants fugaces qui furent événements, asseoir sur un sol plus ferme la conscience de soi, rendre sens et forme à la vie ».

Traduire, c’est écrire, écrire, c’est traduire — Conférence de Martin Winckler en baladodiffusion

Par |2019-05-09T12:51:59-05:0026 novembre, 2012|Baladodiffusion, Création littéraire, Rencontres d'auteur.e.s, Textes de réflexion, Traduction|

Comme la vie du médecin et celle de l’écrivain s’entrelacent et se relancent, nous découvrons lors de cette deuxième conférence de Martin Winckler comment sa pratique de la traduction a été éveillée par la médecine. Revenant sur les étapes qui l’ont mené à s’intéresser à la traduction, aux efforts déployés à comprendre les comic books, à la curiosité de l’étudiant en médecine à découvrir un savoir « caché », Winckler explique en quoi la traduction est avant tout une question d’accès à l’information et un véritable travail sur le texte d’arrivée. Le double travail implicite à toute traduction devient une poétique d’écriture personnelle. Écrire et traduire sont intimement liés pour celui qui envisage le texte comme un moyen de transmettre un savoir mais aussi de le rendre accessible.

Portrait de l’intellectuel en mauvais élève du poème

Par |2016-12-21T15:20:59-05:0022 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

Quiconque étudie un peu la poésie sera parfois tenté de croire que son effort de pensée est une spéculation inutile. Il s’en trouvera toujours un pour lever la main: « Pourquoi faire? » Vanité de l’effort, velléités explicatives, comme si le meilleur moyen d’aborder un poème était de le laisser être en silence, dans un pur état de reconnaissance, comme la musique. Un bon poème incline à l’acceptance : cela est, point. En rompant le silence, ne risquons-nous pas de perdre le poème qui s’y tenait, de fabriquer de l’insensé avec du sens?

Les violons d’Ingres de Dany Laferrière

Par |2016-12-21T15:21:05-05:0015 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

Chez Dany Laferrière transparaît toujours l’idée et le besoin de n’être qu’un, c’est-à-dire de vivre en harmonie avec l’écriture et la vraie vie, comme le révèle sa connaissance de l’homme qui se confond avec chaque écrivain, chacun de ses amis. Il semble que cette attitude doive passer par l’instant présent et se traduire dans ses œuvres par l’indicatif présent.

Asimov, Perec et moi — Conférence de Martin Winckler en baladodiffusion

Par |2019-05-09T12:53:13-05:007 novembre, 2012|Baladodiffusion, Création littéraire, Rencontres d'auteur.e.s, Textes de réflexion|

Martin Winckler amorce ce cycle de trois conférences en démythifiant le génie artistique de l’écrivain dont l’inspiration tombe du ciel pour parler du « métier » d’écrivain. Si Martin Winckler est ce curieux personnage que l’écrivain a ressuscité (ah les pouvoirs de la médecine!) de la fiction de Georges Perec, il est aussi ce personnage qui permet à Marc Zaffran d’entrer en fiction puisque c’est le nom avec lequel il signe ses textes littéraires. Cet emprunt du pseudonyme de l’écrivain à Perec n’est pas anodin puisque l’auteur parle ouvertement de ses influences et des leçons qu’il a apprises lors de ses lectures d’Isaac Asimov et de Georges Perec.

Écrire, c’est penser le monde

Par |2016-12-21T15:21:13-05:005 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

Écrire, c'est aller à la rencontre de soi-même; c'est explorer son petit labyrinthe privé. Lire, c'est marcher vers l'altérité; arpenter le labyrinthe de l'autre, quitte à s'y perdre. Mais qui doit parcourir le plus long chemin pour qu'advienne une telle communion? L'écrivain ou celui qui le lit?

Du public au créateur : l’atelier d’écriture comme objet de médiation culturelle

Par |2016-12-21T15:24:41-05:0025 octobre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Textes de réflexion, Une complémentarité à définir|

Au sein de l’atelier, l’écriture nécessite la lecture qui alimente à son tour l’écriture, qui cultive, selon Barthes notamment, « le désir d’écrire ». Ainsi, ces « manières de faire », la mise en relation constante de l’écriture et de la lecture dans l’atelier, ce jeu sur cette double pratique lecto-scripturale permet au public d’observer le fonctionnement de l’objet artistique en appréhendant à un double niveau le rapport récepteur-créateur et créateur-public. La médiation pose donc la question des rapports du sujet-écrivant au public de l’atelier et à l’écrivain.

Lire la littérature en train de se faire

Par |2016-12-21T15:24:47-05:0024 septembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Textes de réflexion, Une complémentarité à définir|

On parle du présent comme on parle du passé : comme si c’était là un temps arrêté, clos, et qui puisse faire l’objet d’une distanciation savante. Or, le présent est par définition inachevé, mobile, en cours de formation : comment prétendre arrêter un savoir sur ce qui n’est pas fini, n’est pas arrêté?

L’écriture comme chemin II

Par |2012-08-16T14:27:29-05:0022 août, 2012|Création littéraire, Textes de réflexion|

Dans le premier pan de ma réflexion, j'ai évoqué la nécessité d'une réinvention conceptuelle pour approcher l'écriture non catégorisée contemporaine et j'ai proposé en exemple la conception de l'écriture comme chemin que suggère la méthode du « boustrophédon ». Je me propose maintenant, dans ce second pan de mon diptyque, d'éprouver cette approche en voyant si, au moyen d'un concept antique réactualisé, on peut parvenir à donner sens et mouvement à certaines pratiques littéraires récentes ou présentes.

L’écriture comme chemin I

Par |2012-08-16T14:24:02-05:0020 août, 2012|Création littéraire, Textes de réflexion|

Mon pari, c’est que la réactivation de ce vieux noyau métaphorique [l'écriture comme chemin, comme sillon de labour] puisse ouvrir une voie d’accès à certains textes contemporains. Les anciennetés réactivées n’interviennent donc pas ici comme des arguments, mais comme des moyens, comme une méthode au sens étymologique : une voie, un chemin.