Textes de réflexion

Asimov, Perec et moi — Conférence de Martin Winckler en baladodiffusion

Par |2019-05-09T12:53:13-05:007 novembre, 2012|Baladodiffusion, Création littéraire, Rencontres d'auteur.e.s, Textes de réflexion|

Martin Winckler amorce ce cycle de trois conférences en démythifiant le génie artistique de l’écrivain dont l’inspiration tombe du ciel pour parler du « métier » d’écrivain. Si Martin Winckler est ce curieux personnage que l’écrivain a ressuscité (ah les pouvoirs de la médecine!) de la fiction de Georges Perec, il est aussi ce personnage qui permet à Marc Zaffran d’entrer en fiction puisque c’est le nom avec lequel il signe ses textes littéraires. Cet emprunt du pseudonyme de l’écrivain à Perec n’est pas anodin puisque l’auteur parle ouvertement de ses influences et des leçons qu’il a apprises lors de ses lectures d’Isaac Asimov et de Georges Perec.

Écrire, c’est penser le monde

Par |2016-12-21T15:21:13-05:005 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de réflexion|

Écrire, c'est aller à la rencontre de soi-même; c'est explorer son petit labyrinthe privé. Lire, c'est marcher vers l'altérité; arpenter le labyrinthe de l'autre, quitte à s'y perdre. Mais qui doit parcourir le plus long chemin pour qu'advienne une telle communion? L'écrivain ou celui qui le lit?

Du public au créateur : l’atelier d’écriture comme objet de médiation culturelle

Par |2016-12-21T15:24:41-05:0025 octobre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Textes de réflexion, Une complémentarité à définir|

Au sein de l’atelier, l’écriture nécessite la lecture qui alimente à son tour l’écriture, qui cultive, selon Barthes notamment, « le désir d’écrire ». Ainsi, ces « manières de faire », la mise en relation constante de l’écriture et de la lecture dans l’atelier, ce jeu sur cette double pratique lecto-scripturale permet au public d’observer le fonctionnement de l’objet artistique en appréhendant à un double niveau le rapport récepteur-créateur et créateur-public. La médiation pose donc la question des rapports du sujet-écrivant au public de l’atelier et à l’écrivain.

Le Contre Sainte-Beuve de Marcel Proust: entre réflexion et création

Par |2012-10-15T08:16:50-05:0015 octobre, 2012|Etudes littéraires, Textes de réflexion|

Puisque la réminiscence, le retour au moi profond, exige une parfaite solitude et une parfaite quiétude, pourquoi l’artiste, ayant atteint ce stade où il est coupé de son moi social, voudrait-il créer une œuvre qui le renvoie vers la société? Ce qu’il faut surtout remarquer ici, c’est justement que, pour Proust, l’œuvre d’art n’est jamais créée en vue d’une réception éventuelle, car cette considération du monde extérieur impliquerait à la fois le recours à l’intelligence et au moi social.

Lire la littérature en train de se faire

Par |2016-12-21T15:24:47-05:0024 septembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Textes de réflexion, Une complémentarité à définir|

On parle du présent comme on parle du passé : comme si c’était là un temps arrêté, clos, et qui puisse faire l’objet d’une distanciation savante. Or, le présent est par définition inachevé, mobile, en cours de formation : comment prétendre arrêter un savoir sur ce qui n’est pas fini, n’est pas arrêté?

Rencontre intime prédictive sur les scènes contemporaines

Par |2016-12-21T15:24:53-05:0017 septembre, 2012|Colloque, Performance, Textes de réflexion, Une complémentarité à définir|

Ces spectacles dans lesquels les créateurs et les interprètes se livrent au public, semblent appeler à une présence renouvelée de ce public, marquée par une intensité émotionnelle. Un processus se met en place, visant à faire du spectateur un partenaire de jeu auquel il ne s’agit plus de « montrer », mais avec lequel partager un moment. Cette rencontre est voulue et attendue, comme le révèlent les procédés de création qui découlent de ces présences biographiques des artistes. Les matériaux utilisés, mais également le montage du spectacle sont tournés vers l’autre immobile, touché et ébranlé.

Figurations du lecteur chez Clarice Lispector

Par |2016-12-21T15:25:01-05:0013 septembre, 2012|Colloque, Etudes littéraires, Textes de réflexion, Une complémentarité à définir|

Je m’intéresse à l’écrivaine brésilienne Clarice Lispector (1920-1977) non pas comme spécialiste de son œuvre, mais comme nouvelle lectrice, puisque la première fois que j’ai parcouru un de ses livres, je n’ai pas réussi à le terminer. Je pourrais avancer quelques explications pour justifier ma difficulté et ma résistance à pénétrer dans le monde de Lispector : à l’époque de mon premier contact avec son œuvre, j’étais encore jeune et je venais d’entrer à l’université. En outre, toute ma culture littéraire allait à contre-courant de l’art lispectorien. La plupart des œuvres qui ont amorcé ma formation intellectuelle suivaient un modèle plutôt traditionnel, une littérature peuplée de héros et d’intrigues avec un début, un milieu et une fin, c’est-à-dire tout le contraire de ce que l’on trouve chez Clarice Lispector.

La réception de l’oeuvre cinématographique en cours de création

Par |2016-12-21T15:25:10-05:001 septembre, 2012|Cinéma, Colloque, Dossiers thématiques, Textes de réflexion, Une complémentarité à définir|

Écrire pour le cinéma et voir son œuvre portée à l’écran relève d’un parcours de combattant. Contrairement à d’autres arts comme la peinture, la musique ou la littérature, l’aventure de la réalisation d’un film, qu’il soit de fiction ou documentaire, commence par l’écriture d’un scénario, considéré en quelque sorte comme l’embryon de l’œuvre et sur lequel on décidera de « miser » ou non afin que cette œuvre voie le jour.

Le chant des signes

Par |2012-08-17T09:41:06-05:0027 août, 2012|Etudes littéraires, Textes de réflexion|

À contre-courant de l'idée reçue selon laquelle un écrivain doit « accoucher » de son œuvre dans la douleur, Audrée Wilhelmy précise que « la mise au monde d'une œuvre engendre essentiellement [chez elle] un état de jovialité qui s'étend sur toute la durée du travail et se prolonge bien au-delà. » Écrivains souffreteux, passez votre chemin! « J'ignore pourquoi ils sont si nombreux à se prêter à la plume comme à la torture », ajoute-t-elle. Quelle idée, en effet... Seraient-ils masochistes pour ainsi aimer souffrir devant une page blanche?

L’écriture comme chemin II

Par |2012-08-16T14:27:29-05:0022 août, 2012|Création littéraire, Textes de réflexion|

Dans le premier pan de ma réflexion, j'ai évoqué la nécessité d'une réinvention conceptuelle pour approcher l'écriture non catégorisée contemporaine et j'ai proposé en exemple la conception de l'écriture comme chemin que suggère la méthode du « boustrophédon ». Je me propose maintenant, dans ce second pan de mon diptyque, d'éprouver cette approche en voyant si, au moyen d'un concept antique réactualisé, on peut parvenir à donner sens et mouvement à certaines pratiques littéraires récentes ou présentes.