Ne sois pas triste pour moi, bipède
Ne sois pas triste pour moi, bipède. / Lorsque les calottes glaciaires auront fondu, / mes bras s’étendront davantage / sur les terres fertiles que tu as autrefois cultivées.
Ne sois pas triste pour moi, bipède. / Lorsque les calottes glaciaires auront fondu, / mes bras s’étendront davantage / sur les terres fertiles que tu as autrefois cultivées.
Ossature de chêne nue érigée dans un champ allemand, / hymne métallique des marteaux comme un écho dans la vallée, / grain du bois blond fendu par / la circonférence des clous.
Ma mère et son gîte au bord de la baie du Bic / lupins, roses sauvages, chaises Adirondacks blanches / rires autour de la table de déjeuner
J’ai jamais répondu la bonne chose I’m gonna make it big maman J’ai toujours décrit un futur qui mène à la rue Je veux être une star
Et la brume est une couverture, viens t’y abrier, je te promets, on est bien.
un cormoran traverse la fenêtre dessinée à la peinture à l’eau
Le littoral du Labrador est un débordement d’îles, salière de roc culbutée, le cauchemar des cartographes
Qu’il en soit ainsi
avec beaucoup de force
ceuz qui ne raccordent pas
nos promesses deviennent fonctions
ceuz qui n’éveillent pas leurs cordes
ont le mot compromettre
dans leur taie d’oreiller
personne n’oublie
quelque part parfois longtemps
ce qui nous met hors […]
L’herbe du pré ourlant les sépultures est aussi rêche que de la laine brute