L’hameçon des enthéogènes
La terre rouge aux abords du sentier semblait vibrer, sa coloration devenir gazeuse et quitter la matière — jusqu’à flotter, s’illuminer. L’herbe, toute nue, ondoyait, éblouissante et électrifiée. Elle éclaboussait son environnement de sa couleur. Le vent devenait visible. Le bruit nageait dans l’atmosphère. J’ai vu un serpent bleu fluorescent se glisser entre les herbes et se faufiler entre les amoncellements de terre rouillée.