La recherche-création en traductologie : un manifeste
Un des éléments observés est que la recherche-création permet de se pencher sur le sujet traduisant et sa relation avec le texte à traduire ou l’acte de traduction.
Un des éléments observés est que la recherche-création permet de se pencher sur le sujet traduisant et sa relation avec le texte à traduire ou l’acte de traduction.
Dans le cadre de son cycle de conférences littéraires 2017-2018, intitulé « Arborescences », le Crachoir de Flaubert a reçu l'écrivain Sébastien B. Gagnon lors d'un entretien intitulé « Écrire dans la tempête ».
Pour ma part, je m’intéresse à la voix du survivant, c’est-à-dire au récit écrit au je qui donne la parole au proche d’une suicidé. Je vais débuter par une analyse de la représentation du suicide dans la littérature en me questionnant sur la fonction que celui-ci remplissait, puis, ultimement, je présenterai le suicide dans l’œuvre La montagne rouge (SANG) de Steve Gagnon.
Comme dans le cadre de certaines de mes autres productions poétiques et en prose, j’alterne des temps de rédaction avec des séances où je m’entraine physiquement. Mon écriture en est influencée dans sa forme et dans son contenu. Mon processus de création m’a permis de poser de premières hypothèses pour structurer une recherche où j’inviterai des écrivain(e)s à expérimenter des dynamiques créatives similaires.
Le signe est essentiel pour comprendre la pensée parce que « la pensée n’est rien sans quelque chose qui force à penser » (Deleuze, 2002 : 117). Elle doit être mise en mouvement par une rencontre. Cette rencontre, c’est le signe : « Ce qui force à penser, c’est le signe. » (Deleuze, 1964 : 118-119) Pensée et signe sont inséparables dans l’image que Deleuze s’en fait. Il reste maintenant à voir comment ils peuvent influencer la composition des monologues intérieurs.
Chez Bobin, l’écriture semble avoir pour fonction de garder présents en soi ceux que nous avons aimés et perdus. Cette volonté pourrait révéler l’échec du travail de deuil au sens freudien, d’autant plus que le sentiment de l’absence demeure toujours aussi vif vingt ans plus tard. Néanmoins, le poète semble échapper au deuil pathologique : à travers son langage oxymorique, il transforme le manque en étonnement, l’absence en présence, la mélancolie en joie.
Le problème que pose la vie bonne est double : il s’agit, premièrement, d’identifier un but qui vaut la peine d’être poursuivi, duquel découlent, deuxièmement, des conduites qui, au quotidien, nous permettraient de l’atteindre. Idéalement, les deux s’alignent; la plupart du temps, la réalité n’est pas si simple.
Au moment même où je n’ai plus envie du tout de poursuivre la vaine analogie entre écrire et occire, le geste meurtrier me rattrape : il s’incarne dans mon envie d’en finir avec l’idée initiale, avec le développement logique tel qu’il se déploierait dans une dissertation exemplaire. L’écriture pourrait-elle être ce processus par lequel on tue l’idée ? (Ne serait-ce que dans une tentative d’imitation du réel, qui lui, vraiment, n’en a que faire des idées.)
Écrire dans la maison des miroirs, c'est créer des passages là où on ne voit que des surfaces planes et sans profondeur. C'est laisser croire à un passage quand, en fait, il n'y a qu'illusion. Parfois, on écrit, mais la plupart du temps, on peint des fenêtres, en espérant que quelqu'un y voit un paysage. Si l'essentiel résiste au langage, il se trouve certainement quelque part, dans l'esprit de celui à qui on le suggère.
Dans le cadre de la série de conférences « Arborescences », Le Crachoir de Flaubert, en collaboration avec l'Institut canadien de Québec, a reçu l'auteure Catherine Leroux lors d'un entretien littéraire intitulé « Embranchements et foisonnements » qui s'est tenu le 16 janvier 2018 à la Bibliothèque Gabrielle-Roy de Québec.