Retrouvailles d’une amitié défectueuse
Je t’aurais cultivé de mistrals au Sahara, d’impossibles génériques. J’ai choisi la Terre pour accoster mes certitudes à la mer qui se retire. Tout le monde m’avait dit de me taire. J’aime toujours naviguer.
Je t’aurais cultivé de mistrals au Sahara, d’impossibles génériques. J’ai choisi la Terre pour accoster mes certitudes à la mer qui se retire. Tout le monde m’avait dit de me taire. J’aime toujours naviguer.
à la station berri je lui ai fait un fuck you entrecoupé de métros il m’a pas vu
je suis rassemblement de craintes je deviens enfant peureuse phobie féminine foi ramollie déficiente inconsciente je suis bouteille noyée dans les océans je suis générique d’un film un nom sur une liste une liste que personne ne regarde
j’ai besoin d’oiseaux pour habiter le vent qui file entre mes côtes
j’entends maman qui répète ta crinière est encore de velours alors attention aux échos des miroirs qui trompent et arme-toi d’esprit puisqu’il existe de belles cravates sans tête à orner
Traire une vache, c’est comme branler quatre petites queues, l’une après l’autre, dans ton poing. Pour tout faire sortir. T’es pas difficile sur le pourcentage de gras. Tu bois tout le lait qui sort. Tu prends ton rôle de goûteur au sérieux.
en arrivant tu me dis que je suis beau comme un cœur je me fais prendre au piège comme un lièvre étranglé dans un collet on se mange la face le cannibalisme à l’heure du thé
Au plus bas des chaleurs
Aux envies morbides
Certains vivent à fond
D’autres existent, au fond
Coupe […]
à coups de trous noirs s’efface la trace du fossile vivant dans ma cage thoracique déformée sans issue je frémis une consonne muette éclate sur mes lèvres
la rue est un grand corridor habillé de draps blancs les trottoirs sont une corde à linge et le ciel une pelouse verte et la terrasse où vous buvez une branche d’arbre qui traîne au vent à peine au-dessus des têtes vous en êtes les oiseaux qui chantent leurs codas