Textes de réflexion

Le crépuscule d’Efrit : morts et résurrections du superhéros

Par |2019-03-05T00:33:08-05:0012 mars, 2018|Création littéraire, Culture populaire, Dossiers thématiques, Forum interuniversitaire 2017 des étudiant-e-s en création littéraire, Recherche-création, Textes de réflexion|

En 1992, l’Amérique est en deuil. Elle pleure l’une de ses figures les plus emblématiques, quoique fictive : Superman meurt des suites d’une violente lutte contre Doomsday, dans le comic book intitulé The Death of Superman. Un lecteur écrit à ce sujet que « l’air semble un peu plus froid. La nuit un peu plus sombre. Les gens un peu plus tristes. Quelque part, un jeune homme fixe le ciel nocturne et une larme solitaire coule le long de sa joue. La perte d’une idole. La perte d’un ami ».

Le voyage de mots et de voix dans le corps de Mathieu Arsenault. Considérations sur le texte et la performance de La vie littéraire.

Par |2019-03-05T00:51:15-05:0028 février, 2018|De la littérature vivante, Dossiers thématiques, Performance, Textes de réflexion, Théâtre|

Le spectateur est témoin, sur scène, du flux continuel de pensées du personnage. Arsenault est agité par un vent d’informations, ses membres et ses paroles vont dans tous les sens, il semble lutter contre l’énonciation de ses affirmations. Il représente ainsi un rapport conflictuel avec son rôle social d’artiste. La vie littéraire traite de la légitimation à laquelle les auteurs aspirent en créant des œuvres.

La vie littéraire trafiquée de/par Mathieu Arsenault

Par |2019-03-05T01:15:33-05:0021 février, 2018|De la littérature vivante, Dossiers thématiques, Textes de réflexion, Théâtre|

Lorsque l’on se présente à ce genre de spectacle éponyme dit « littéraire » et, qui plus est, investi par son propre auteur, on est en droit de s’attendre à une lecture jouée. Toutefois, Arsenault semble refuser toute étiquette de comédien et, même s’il a été guidé par le metteur en scène et homme de théâtre Christian Lapointe dans la production de ce spectacle, il est clair que le désir des deux créateurs est de présenter sur scène Arsenault lui-même et non pas une quelconque incarnation de sa protagoniste.

Laisser sa marque… de la poésie à l’épicerie

Par |2019-03-05T00:46:58-05:0014 février, 2018|Création littéraire, Livre d'artiste, Poésie, Textes de réflexion|

Bien plus qu’un pied de nez irrévérencieux aux conventions littéraires, Marques déposées : poèmes offre une démocratisation de la poésie – rendue presque aussi accessible qu’un carnet de couponing. Ainsi, au-delà du ludisme auctorial, l’ouvrage admettrait une lecture engageante, le lecteur étant convié à porter un regard critique sur le partage du capital – symbolique, suivant la conception bourdieusienne du champ; économique, en regard de l’hypocrisie sociale reconduite par les médias de masse.

Son corps parlait pour ne pas mourir de Symon Henry : pour un réenchantement du monde

Par |2017-06-05T06:58:10-05:005 juin, 2017|Arts visuels, Livre d'artiste, Poésie, Textes de réflexion|

Lʼécriture, qui se fait de plus en plus fragmentaire au fil du recueil, laisse deviner toutes les angoisses qui rongent l'énonciateur dont la parole nʼest pas aisée. Il faut dire que la voix poétique est chargée dʼune tâche ardue : celle de réenchanter, voire de réinventer le monde à partir dʼun corps qui cherche désespérément à parler. Pour Henry, cette recherche se fait sur tous les fronts, musical, visuel et poétique et se résume en un mot : Vergangenheitsbewältigung, ce qui signifie dʼamorcer un dialogue avec le passé, à la fois personnel et historique, comme le déclare lʼauteur.

La princesse et sa soupe : De l’usage du conte comme outil romanesque

Par |2019-03-05T00:34:14-05:001 mai, 2017|Création littéraire, Textes de réflexion|

J’ai toujours préféré la princesse gourmande de ma famille à cette poupée délicate et capricieuse. À l’époque, grâce à ses trucages narratifs, mon père a su réintégrer la soupe aux pois au menu familial tout en évitant d’encourager les élans douillets de ses filles. Aujourd’hui, ce conte déformé m’amène ailleurs, il est aux origines d’une démarche littéraire orientée sur le travail de réécriture et de transformation des textes qui forment ma mythologie personnelle. Car ce que nous dit réellement la version gastronomique de la Princesse au petit pois, ce n’est pas « mangez de la soupe », mais bien « le conte est un outil malléable dont on peut faire ce qu’on veut ».