Théâtre

La reine de chez Steinberg

Par |2016-02-23T16:52:31-05:0024 février, 2016|Textes de creation, Théâtre|

MADAME GAGNON. My, my, ’est pas mal cute la jeune qui a été choisie dans notre boutte pour être duchesse. Me demande ben si a gagnera pas contre la fille qu’y ont montrée hier à TV... T’sais, celle dans le comté Saint-Jean-Baptiste. Celle avec les gros cheveux gonflés pis les faux cils en dessous des yeux. A fait assez dure! En tout cas, c’était pas comme ça dans mon temps. On était ben plus fancy que ça, nous, su’ les chars avec le Bonhomme, nos vraies fourrures, nos robes pis nos coiffures.

Blood pis gold

Par |2014-11-25T22:18:21-05:0010 décembre, 2014|Conte, Nouvelles, Récit, Textes de creation, Théâtre|

Michel pis moi, on… on l’a acheté y’a cinq ans, en arrivant de Sainte-Anne. Dans c’temps-là, c’était pas ben ben populaire. Nous, on en a fait une beauté. Top notch. Avec des tapis en minou pis des écrans partout pis des lumières LED dans des aquariums derniers cris pis des caméras dans chaque chambre.

La nuit

Par |2016-12-21T15:04:19-05:006 août, 2014|Cours de création littéraire, Dossiers thématiques, Écrire en réécrivant, Nouvelles, Textes de creation, Théâtre|

LE JUGE : [...] Elle comprenait pas la gravité de la situation. She even asked : « Pour que-c’é faire qu’est drette pis pâle de même? » Ha! Ha! Anyway, il y a eu un silence. Then, suddenly, she got it : « Ça s’peut-tu? Ma ‘tite fille à moé? Tellement belle hier encore, ast’heure raide pis frette comme de l’acier? » Poor woman! Elle a glissé à terre, a tendu les mains et a pleuré. So ridiculous! J’aurais vraiment aimé que t’entendes ses sanglots! Pathetic, believe me! We laughed so much! Ha! Ha! Ha!

La femme du portrait

Par |2019-03-05T01:06:42-05:002 juillet, 2014|Dossiers thématiques, Huis clos à ciel ouvert, Nuit de la création, Textes de creation, Théâtre|

JIM : J'essaie d'ouvrir mon blogue, mais je vois rien. C'est vide. Ça fera pas une grosse différence... MARIE-ÈVE : Youhou, Dropbox! Tu peux pas m'empêcher de saver mon roman, là. Je peux pas perdre mon roman! JIM : Ton roman? Tu veux dire ton gros sac de vidanges? MARIE-ÈVE : Hey! C'est pas parce qu'on a partagé le même mentor que tu peux te permettre autant de familiarités, tu sauras, Jim. Lâche ton arrogance, rien qu'un peu, pis viens m'aider avec mon ordi. Voyons donc, c'est quoi, cette affaire avec les ampoules qui arrêtent pas de flasher! JIM : C'est ton ordi. Il s'est mis tout seul en mode « Pic de chick à répétition ». Mais pour revenir à ton roman, c'était pas hier, la collecte des déchets?

Rhiyocéros

Par |2019-03-05T01:06:32-05:002 juillet, 2014|Dossiers thématiques, Huis clos à ciel ouvert, Nuit de la création, Textes de creation, Théâtre|

FRANCINE : Écoute Jo, si je t'ai amené ici, c'est pour t'avouer le lourd secret qui pèse sur mes épaules. (prenant un air dramatique) J'ai peur que tu me rejettes si je te l'annonce tout cru de même... JO-NATHAN : Hé sis, tu penses que j'ai pas des tas de secrets de necking dins toilettes pis de fumage dans chambre à m'man? Yo man, tu peux me dire n'importe quoi, je l'amène dans’ tombe, ton secret. FRANCINE : Je... J'ai... Je suis tannée d'être une femme... Je pense que... Que je vais changer... Un transport de zoo fait un accident : des dizaines de lions, de rhinocéros et de tigres sont relâchées dans la ville. JO-NATHAN (incommodé par les bruits assourdissants) : Que tu vas charger? Charger qui, pour quoi? Charger comme un rhinocé... aaaah!

En attendant l’autobus

Par |2019-03-05T01:06:48-05:002 juillet, 2014|Dossiers thématiques, Huis clos à ciel ouvert, Nuit de la création, Textes de creation, Théâtre|

Toute la ville se met soudainement à pencher en angle jusqu’à ce que le sol soit à la verticale. ANITA : Oui! J'entends ce bruit, qu'est-ce que c'est le bruit? Je parle français! Monsieur Plumeau s'agrippe au bras d'Anita alors que le sol bascule. MONSIEUR PLUMEAU : On va mourir... pensez-vous? ANITA : Vous êtes mon seul ami, Ploumo, it is ok mourir avec les amis c'est ok oui après bistro Alexander et théâtre, oui pourquoi pas! D'abord mourir, good. MONSIEUR PLUMEAU : C'est une idée... je suis un homme poli : les femmes d'abord.

Le maquillage est un art

Par |2019-03-05T01:07:42-05:0025 juin, 2014|Dossiers thématiques, Huis clos à ciel ouvert, Nuit de la création, Textes de creation, Théâtre|

ANAÏS : Marco, tu gosses. Laurie, c'est la star. Toi, ben t'es rien. Je pourrais faire ton rôle si on me strappait les seins. Bon, un à la fois. Seigneur, Marie, Joseph, qu'est-ce qui se passe ici! Elle se fait aller un carton comme éventail, elle aussi commence à suer. ANAÏS : Mon maquillage a pas fondu, au moins, c'est déjà ça de pris (dit-elle en regardant ses pots de fards à paupières). On se croirait dans un épisode de X-Files ou de Fringe. Savais-tu, Marco, que des fois, je maquille à New York. Je suis une artiste, moi aussi! MARCO : T'es pas une artiste. On te filme pas. Personne sait t'es qui. T'es juste bonne pour mettre des couleurs sur des faces. Tu connais pas les (Marco prend un visage dramatique avant de prononcer le reste de sa phrase.) émotions.

Autoroute 20 to Hell

Par |2019-03-05T01:07:48-05:0025 juin, 2014|Dossiers thématiques, Huis clos à ciel ouvert, Nuit de la création, Textes de creation, Théâtre|

JUNE : Oooh! Fuck David, let's go!!! David accélère, la pédale dans le tapis. DAVID : Vite, embrasse-moi. Vite, vite! J'ai jamais été autant en chaleur. Pis j'te dis, même ma sueur goûte le métal. JUNE : Oh! c'est beau ce que tu dis David! Je pleure... et mes larmes goûtent le métal aussi! Elle l'embrasse goulument, tout en sueur et en salive. DAVID : Wow, jamais vu ça... Ça goûte l'origine pis la fin du monde en même temps. JUNE : David, je pensais jamais dire ça en français un jour mais... je t'aime.

Crime et délit pas loin d’un réfrigérateur

Par |2019-03-05T01:07:36-05:0025 juin, 2014|Dossiers thématiques, Huis clos à ciel ouvert, Nuit de la création, Textes de creation, Théâtre|

GILLES : Ouais... On va penser à un plan, d'accord, petite? Regarde par la petite fenêtre et dis-moi si le malfrat est encore dans les parages. MAUDE: Ouh, malfrat! Ça fait vraiment cambrioleur dans le genre, c'est hot! Ok ok, je checke le malfrat, toi checkes les surgelés (éclatant de rire) d'un coup qui se réveillent, han! GILLES : Moins fort, petite. Tu le vois? Il est où? On peut sortir? MAUDE : Ben là Gi-Gi, j'pas savante mais me semble que si tu veux plus le savoir que moi, tu peux checker. Pas tant envie d'm'en prendre une entre les deux yeux, din coup qui est rendu proche de notre planque.