Turbulences
Nul besoin, donc, de tout approfondir, de tout reprendre et de tout justifier. La logique, ici, n’est pas celle de l’étalement. Aux eaux dormantes, j’oppose la turbulence du torrent. Celle, pourquoi pas, de la Rivière du Sud qui a marqué mon enfance : « splendeur shutshishiun corps cataracte pishteukamikun mamatuanut pishteuatikutshun puissance serpent sans cesse précipitée par l’éternel effondrement de ses chairs tshinikuanitshun puissance rivière » (Marcoux-Chabot, 2014 : 27) dont je parle abondamment dans mon dernier roman. Logique de l’écriture essayistique : je me laisse emporter par le courant. Et si j’ai laissé l’innu dépeindre ma rivière, je parlerai à présent de l’Amérindien par la bouche du torrent.