NORMPORN
Chez Alix je n’ai pas de sexe je m’en câlisse homme et femme confondus désirs confondus Chez Alix entre minuit et 6h on crie ensemble : FUCK LE GENRE (Pis on danse.)
Souillures d’hier
Un lendemain de croissants sous un chêne, d’une craie qui bafouille ses chiffres sur du bitume terni. Ballons de la cinquième case, saut d’un corps dense.
Nue au fond de toi
tu dis vouloir redessiner les lignes de tes mains en rallonger certaines et en effacer d’autres retrouver le fil de ta vie pour te tricoter de nouvelles origines
Dissolution
Je suis mort à l’envers, dans tes bras de fumée froide. Mort à la manière d’un cri éclaté au goût de terre cuite sur la langue.
Je veux me marier et autres conneries
quand est-ce que je vais apprendre à pas passer mes vendredis soir à faire une Claudette Taillefer de moi-même
je suis une jeunes femmes
le temps d’une paix plaquée fort au sol je me retrouve quatorzuplée je suis une jeunes femmes en séries en un temps retors mais à l’heure des pieds mouvants au son des just cause
Trois scènes de la vie gaie sans aucun lien entre elles sauf celui de la baise qui s’annonce torride (ou pas)
on est des emballages de porc haché rivés l’un à l’autre dans un congélateur la sodomie est un mot trop cute pour crier JE ME FAIS METTRE
En attendant le reste
Je collectionne de toutes petites victoires au fond de la gorge des sourires des caresses au bas des reins
Les paysages verticaux
m asturbant des paysages verticaux des escaliers dégrisés montent et descendent jusqu’aux étoiles déchues je me couche debout sur l’horizon minuit quarante-cinq splendide solitude
incandescence bienfaitrice larmes […]
Sa chatte défonce ses pupilles à coup de talon
t’as tordu le silence jeté sur moi perché sur les branches de ma mémoire laiteuse ne voyant qu’un fond de joie qui s’écoule goutte à goutte par mes trous mes orbites gonflées d’orgueil